CosmosSpéculations

L’effet Overview

Au-delà des vertiges de l’infini, les astronautes, dans la froide nuit du cosmos, découvrent aussi autre chose. La vue de la Terre depuis l’espace : un petit berceau, beau et fragile. Faut-il donc envisager de quitter la Terre pour enfin la découvrir ?

Récits d’un long voyage

Qu’a ressenti le premier homme qui posa un jour les yeux sur un océan ? S’est-il enfui ? A-t-il crié ? Ou bien a-t-il tout simplement pleuré ? A quel moment l’idée de pouvoir y nager, puis y naviguer afin de découvrir ce qui se cachait derrière cette immense étendue bleue s’est-elle imposée à lui ? Bâtissez un mur devant les hommes et l’envie leur viendra de le détruire ou bien de le surmonter pour passer de l’autre côté. Éternelle tour de Babel. Parvenu aux confins de la Terre, l’homme a levé les yeux vers le ciel et est parvenu à s’arracher de l’attraction gravitationnelle de notre planète pour fuir vers l’infini. Qu’y cherche-t-il ? La même chose que ce qui pousse l’enfant à s’extraire du ventre de sa mère : l’inconnu.

De nouveaux horizons qui rappellent constamment à l’homme sa place dans l’Univers, à la fois quelconque (dans la vaste immensité) et unique (la Terre est la seule planète connue à ce jour qui abrite de la vie). De nouveaux horizons qui changent le regard de l’homme sur la Terre, quitte à le bouleverser profondément. Ainsi des témoignages recueillis de certains astronautes faisant état d’une expérience presque spirituelle lors de leur voyage.

Neil Armstrong, premier homme à avoir marché sur la Lune en 1969 :

Cela m’a soudainement frappé : ce petit pois, joli et bleu, c’était la Terre. J’ai tendu mon pouce, fermé un œil : mon pouce masquait la Terre. Je ne me suis pas senti géant. Je me suis senti petit, tout petit.

Alan Shepard, premier Américain dans l’espace, qui a également marché sur la Lune en 1971 :

La première fois que j’ai regardé la Terre, depuis la Lune, j’ai pleuré.

Alan Shepard est aussi connu pour avoir improvisé une partie de golf sur la Lune avec le manche de son collecteur d’échantillons !

Edgar Mitchell, sixième homme à avoir marché sur la Lune en 1971 :

Vous développez instantanément une conscience globale […], une intense insatisfaction de l’état du monde, et une forte envie d’y de faire quelque chose. Vue de là-bas, sur la Lune, la politique internationale fait profondément pitié. Vous avez envie d’attraper un politicien par le col, de le traîner jusqu’à un million de miles, là-haut, et de lui dire : « Regarde donc ça, enfoiré ! »

Certains témoignages ont des accents spirituels, comme celui d’Eugene Cernan, dernier homme à avoir marché sur la Lune :

Je sentais que le monde était simplement… Il y avait trop de sens, trop de logique. C’était trop beau pour être arrivé par accident. Il doit y avoir quelque chose de plus grand que vous, de plus grand que moi, dans un sens spirituel et non mystique.

De même que celui de James Irwin, qui lui aussi marcha sur la Lune en 1971 :

Ce petit objet beau et chaud semblait si fragile, si délicat que si vous le touchiez avec votre doigt il se fendrait et se briserait. Voir cela change un homme, doit lui faire apprécier la création de Dieu et l’amour de Dieu.

James Irwin a parcouru une trentaine de kilomètres sur le rover lunaire.

Le soviétique Youri Gagarine, premier homme à avoir effectué un vol dans l’espace le 12 avril 1961, avertira lui l’humanité après son voyage :

Peuple du monde, laissez-nous sauvegarder et valoriser cette beauté et ne pas la détruire !

Le spectacle le plus incroyable du cosmos serait donc de pouvoir y observer la Terre ? Comme s’il fallait quitter sa maison pour savoir en apprécier la beauté et le confort… En 1987, en se basant sur les témoignages de 29 astronautes, l’auteur américain Frank White sera le premier à donner un nom à ce phénomène : l’effet Overview. Il le définit de la manière suivante :

Un changement cognitif de la conscience, lié à l’expérience de constater de ses propres yeux que la Terre est située dans l’espace.

Plusieurs thèmes communs reviennent :

  • La fragilité de la Terre et la nécessité de la protéger
  • Les erreurs des hommes politiques, leur incapacité à comprendre l’environnement dans lequel ils vivent
  • L’universalité du cosmos, de l’existence d’un lien qui unirait l’homme à la Terre et à l’Univers dans son ensemble

Pour White, l’effet Overview a un potentiel révolutionnaire, capable de modifier le monde en profondeur s’il était accessible à tous. L’idée, depuis, a essaimé, notamment avec la création de l’Institut Overview, constitué de vingt-deux membres issus du domaine spatial, des sciences cognitives et des hautes-technologies. Son objectif principal est de poursuivre les recherches de White sur les impacts du voyage dans l’espace, et d’en informer le grand public.

Un film comprenant divers témoignages et vues de la Terre depuis l’espace a été mis en ligne par cet institut, dont la promesse est de pouvoir « se connecter à quelque chose de plus grand » :

Les prémisses du rêve

Pour Jordan Bimm, auteur d’un article sur le sujet dans la revue américaine Quest, les origines de l’idée de l’effet Overview remontent aux travaux militaires du tout début des années 60, qui façonnent l’idée d’une « Terre globale ».

L’un des premiers non-spécialistes à populariser cette idée fut le futuriste Richard Buckminster Fuller, qui écrivit en 1969 :

Nous sommes tous astronautes.

Dans son livre, Manuel Opérationnel du Vaisseau Terre (1968), il comparait notre planète à un vaisseau voyageant dans l’espace, fonctionnant grâce à l’énergie du Soleil, et qui nécessite un entretien suffisant de la part de son équipage – les terriens – pour continuer à fonctionner. Le message est évidemment écologique. Selon Fuller, les technologies développées pour permettre les premiers vols spatiaux habités pourraient être appliqués sur Terre pour résoudre les grandes problématiques écologiques.

Une autre hypothèse a servi d’inspiration aux travaux de White : l’hypothèse Gaïa. White la considère même comme un résultat de l’effet Overview. De quoi parle-t-on ? Pour comprendre, il faut se pencher sur les travaux du penseur anglais James Lovelock pour la NASA. Pour détecter depuis la Terre la présence de vie extraterrestre sur une autre planète, il proposait d’étudier le gaz qui composent leur atmosphère. En d’autres termes : la biomasse d’une planète en modifie l’atmosphère. Il postula alors en 1974, avec son collègue Lynn Margulis, que la Terre et sa biomasse forment un super-organisme autorégulateur appelé Gaïa, qui œuvre constamment pour maintenir la présence de la vie.

A la fin de son livre The Overview Effect — Space Exploration and Human Evolution (1987), Frank White écrit :

R. Buckminster Fuller fut l’un des premiers à réaliser que la Terre étant un vaisseau, elle a besoin d’un équipage. Il fut sans aucun doute l’un des premier pilotes du vaisseau. Aujourd’hui, nous avons besoin de spécialises de mission, de spécialistes de charges, de citoyens participants, entre autres.

Et il surnomme l’équipage d’un tel vaisseau des « Terranautes, » un terme qu’il utilise pour décrire notamment les personnes qui parviennent à ressentir les sensations des astronautes sans avoir besoin d’aller en orbite ou sur la Lune.

La fameuse Cuppola de la Station Spatiale Internationale, propice aux rêves…

Ici-bas, un avant-goût du cosmos

Dans l’histoire, toutes les révolutions cosmologiques se sont accompagnées de profonds bouleversements philosophiques. Ce fut le cas lors du passage du géocentrisme à l’héliocentrisme, lorsque la Relativité Générale d’Einstein redéfinit les notions d’espace et de temps, lorsque Hubble démontra que notre galaxie, la Voie Lactée, n’était en fait qu’un « Univers-île » parmi une infinité d’autres, et dans une moindre mesure, lorsque la première exoplanète fut découverte en 1995. A chaque fois, un renversement de la représentation du monde, et un rappel de la position de la Terre et de l’homme dans l’Univers. De nouveaux horizons, écrivions-nous en début d’article.

L’exploration spatiale, lors de la course à l’espace à laquelle se livrèrent les Etats-Unis et l’Union Soviétique entre les années 50 et 70, s’est accompagnée d’un autre bouleversement de la représentation du monde. Pour la première fois, l’humanité était capable de photographier la Terre depuis l’espace. Inondée aujourd’hui de milliers de sublimes photos de notre planète, nous avons oublié l’émotion qui suivit la publication de ces images. La première, prise le 14 août 1959 par le satellite Explorer 6, fait évidemment sourire : on n’y distingue presque rien, hormis quelques taches blanches. Elle nous fait sourire : elle en fit sans doute pleurer certains, à l’époque.

De gauche à droite : la Terre vue depuis l’espace, en 1959, 1968 et 1972.

En revanche, deux autres images emblématiques entreront dans l’histoire, et fourniront aux terriens un semblant d’effet Overview, similaire quoique diminué à celui que ressentent les astronautes :

  • Lever de Terre (Earthrise), prise en orbite lunaire par William Anders de la mission Apollo 8, en décembre 1968
  • La Bille bleue (Blue Marble), prise par l’équipage d’Apollo 17 lors de son voyage vers la Lune en décembre 1972

L’impact culturel de ces photos fut énorme : pour Frank White, elles ont inspiré des millions de « Terranautes. »

Une autre célèbre photo de la Terre, Un point bleu pâle (A Pale blue dot), prise par la sonde Voyager 1 alors qu’elle se trouvait à 6,4 milliards de kilomètres de notre planète, inspira à l’astronome américain Carl Sagan un poème qui rappelle fortement les témoignages des astronautes revenus des étoiles :

La Terre est une toute petite scène dans une vaste arène cosmique. […] Nos postures, notre propre importance imaginée, l’illusion que nous avons quelque position privilégiée dans l’univers, sont mis en question par ce point de lumière pâle. Notre planète est une infime tache solitaire enveloppée par la grande nuit cosmique. Dans notre obscurité – dans toute cette immensité – il n’y a aucun signe qu’une aide viendra d’ailleurs nous sauver de nous-mêmes. La Terre est jusqu’à présent le seul monde connu à abriter la vie. Il n’y a nulle part ailleurs, au moins dans un futur proche, vers où notre espèce pourrait migrer. Visiter, oui. S’installer, pas encore. Que vous le vouliez ou non, pour le moment c’est sur Terre que nous prenons position.

On a dit que l’astronomie incite à l’humilité et fortifie le caractère. Il n’y a peut-être pas de meilleure démonstration de la folie des idées humaines que cette lointaine image de notre monde minuscule. Pour moi, cela souligne notre responsabilité de cohabiter plus fraternellement les uns avec les autres, et de préserver et chérir le point bleu pâle, la seule maison que nous ayons jamais connue.

Loin, si loin, un point bleu pâle.

Le développement de la réalité virtuelle depuis quelques années permet d’entrevoir une expérience plus immersive que la photographie, pour un effet Overview plus authentique. La société SpaceVR, qui se définit comme une entreprise de tourisme spatial virtuel, souhaite envoyer dans l’espace un satellite doté d’une caméra à 360 degrés à laquelle il sera possible d’accéder au moyen d’un casque de réalité virtuelle. Le lancement du premier satellite, baptisé Overview 1, est prévu pour juin 2017. A plus long terme, SpaceVR envisage même d’installer des caméras similaires sur d’autres planètes du Système Solaire !

Pour White, si ces photographies et ces expériences sont intéressantes, elles ne constituent pas un effet Overview en tant que tel. Impossible, en effet, de retranscrire toutes les émotions et les sensations ressenties en orbitant autour de la Terre à environ 28 kilomètres par heure (dans le cas de la Station Spatiale Internationale), ou en se retournant, les deux pieds sur le sol lunaire, pour observer sa planète. En attendant, White propose une courte et simple philosophie de l’effet Overview, applicable par tout un chacun dans sa vie quotidienne (personnelle ou professionnelle), et fondée sur quatre distinctions :

  • La distinction entre la connaissance et l’expérience. De la même manière que les astronautes savent le spectacle qui les attendent là-haut mais se retrouvent bouleversés par l’expérience, il faut se garder de tout jugement hâtif.
  • La distinction entre la Terre et l’espace. Selon White, elle n’existe pas. La Terre a toujours été et sera toujours dans l’espace. De même, les personnes qui composent une organisation en sont une partie intégrante.
  • La distinction entre unité et diversité. Depuis l’espace, la Terre, dans toute sa diversité, semble aussi unifiée. Les deux éléments coexistent. Ou l’importance du travail en équipe.
  • La distinction entre changement cognitif brutal et maîtrise de l’expérience. Il s’agit ici, plutôt que d’envoyer l’humanité toute entière dans l’espace pour qu’elle bénéficie de l’effet Overview, d’apprécier l’effet au travers des images, des simulations, des témoignages, et des pratiques citées dans les trois points précédents.

Pour White, les organisations (écoles, entreprises, gouvernements…) qui appliqueront ces quelques règles simples amélioreront leur créativité, en plus de travailler peu à peu à l’édification d’une civilisation planétaire unifiée.

On ne passe pas sa vie entière dans un berceau

Nikolai Kardashev

Au-delà des considérations écologiques, White considère que la prise de conscience dont témoignent les astronautes est révélatrice de la destinée de l’humanité : devenir une civilisation interstellaire en passant par les trois stades définis par l’astronome soviétique Nikolaï Kardachev en 1964 pour classer le niveau technologique des civilisations :

  • Une civilisation de Type 1 est capable d’utiliser toute l’énergie à disposition sur sa planète d’origine.
  • Une civilisation de Type 2 est capable de collecter et utiliser toute l’énergie de l’étoile autour de laquelle sa planète orbite.
  • Une civilisation de Type 3 est capable de collecter et utiliser toute l’énergie de la galaxie dans laquelle elle est située.

Dans un des derniers chapitres de son livre, Frank White tente de convertir ses lecteurs en « Terranautes », qui, sans être eux-mêmes astronautes, feraient la promotion de l’effet Overview et du développement des sciences spatiales :

Posez-vous la question tous les jours. Comment ma vie peut-elle avoir une incidence positive sur le futur de l’humanité ?

A ce titre, il a récemment lancé l’Académie de l’Initiative Spatiale (Academy in Space Initiative). Le postulat est le suivant : l’humanité est sur le point de quitter la Terre pour explorer le Système Solaire puis l’Univers, devenant ainsi progressivement une espèce multi-planétaire. Face à ce projets, la population est divisée en trois catégories : les partisans, les opposants et les personnes neutres. White souhaite élargir le débat et réfléchir sur les rôles que pourrait endosser une civilisation à l’échelle cosmique.

Parallèlement, d’autres organisations promouvant le développement interstellaire de l’humanité sont apparues. Parmi celles-ci, l’Homo Spaciens Foundation, fondé et dirigé par Marsal Gifra, qui se définit comme « avocat de l’espace ». L’objectif est là encore ambitieux : amener l’humanité vers une nouvelle ère, en reprenant les célèbres mots du scientifique russe Constantin Tsiolkovski (1857 – 1935), pionnier du domaine du vol spatial :

La Terre est le berceau de l’humanité, mais on ne passe pas sa vie entière dans un berceau.

Le site de l’Homo Spaciens Foundation prévoir le voyage interstellaire aux alentours des années 2050. Ambitieux !

Dans un article consacré à l’effet Overview, Marsal Gifra met en évidence cinq des principales motivations de l’humanité à s’engager vers la colonisation spatiale :

  • La survie de notre espèce
  • La poursuite de la croissance
  • La quête de la vie extraterrestre
  • Les avancées technologies et l’exploration
  • La quête du divin

Ce modèle est une réponse alternative aux principaux défis écologiques posés sur Terre par la diminution des ressources naturelles, la disparition de la biodiversité et le changement climatique. Gifra explique :

Plus tôt nous nous dirigeons vers une économie non-centrée sur la Terre, et plus vite nous exploiterons les ressources illimitées de l’espace, au bénéfice de toute l’humanité. De chacun de nous dépend la manière dont l’humanité affronte sa réalité et imagine son futur.

Un autre regard

Evidemment, tout le monde n’est pas réceptif aux charmes de l’effet Overview.

Les premières critiques remontent à la publication du livre de White. L’historien américain Stephen J. Pyne, dans le journal Futures, le considère comme un amas de charabia pour les amateurs de spiritualisme New Age, un terme utilisé de manière péjorative pour dénoncer son manque de rigueur, voire ses accents sectaires…

Une autre critique repose sur les éventuels biais et limites des témoignages des astronautes. Toute l’hypothèse de White repose sur ces derniers, sur le fait que les expériences subjectives qu’ils vivent là-haut soient retranscrites de manière objective dans leurs témoignages. Mais est-ce bien le cas ?

Vertiges…

Les psychologues de la NASA s’interrogent régulièrement sur les pressions sociologiques qui pourraient pousser les astronautes à ne pas révéler précisément leur état mental et les sensations qu’ils ressentent. Leur carrière dans l’espace dépend en effet directement de leur parfaite santé physique et morale : révéleraient-ils alors des sensations négatives, un sentiment de mal-être ? C’est une donnée à prendre en considération. Et qui a été mise en évidence dans le domaine de l’aéronautique dans les années 50 : appelée « lie to fly » (mentir pour voler), elle pousserait certains pilotes à mentir sur leur état psychique durant leurs vols. Un événement en particulier laisse songeur : en 1956, les psychologues de l’U.S. Navy s’interrogeaient sur un prétendu phénomène qui auraient touché les pilotes volant à haute altitude – des sensations d’anxiété, de déprime, de détachement avec la Terre… Soit tout le contraire de l’effet Overview !

Mais, finalement, ce que nous ressentons là-haut ne dépend-il pas de tout un chacun ? Pour White, l’effet Overview est naturel, commun à toute l’humanité, il reflète notre destin commun : la conquête de l’espace . Ne serait-il pas plutôt culturel, produit par notre histoire, nos sociétés technologiques et nos rêves d’enfant, parsemés de récits de science-fiction et d’épopées interstellaires ? A chacun d’en juger.

Quoiqu’il en soit, oui, la Terre est belle depuis l’espace, personne n’en doutera jamais. Et oui, l’humanité se trouve sans doute à une période charnière de son histoire. Jamais elle n’aura été à la fois aussi proche de l’anéantissement et du voyage interstellaire… Quelle chemin empruntera-t-elle ? Celui qui mène à de nouveaux horizons, espérons-le…

3 Commentaires

  1. […] Le voici, l’homme nouveau de la deuxième moitié du XXe siècle : c’est celui qui comprend combien la Terre est fragile, combien nous sommes tous ensemble sur ce petit vaisseau spatial, et combien nous sommes seuls, perdus dans ce vaste environnement froid et désespérément vide. Ils sont nombreux, les témoignages des astronautes revenus changés à tout jamais par ce phénomène qui porte un nom : l’Overview effect. […]

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